Comme un frémissement

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Bonjour,

Les derniers indices INSEE–Notaires traduisent un frémissement des prix des logements anciens : 0,7 % sur un an, et ce qui ressemble à une accélération dans les grandes métropoles sur le 3ème trimestre.

En cette fin d’année, la remontée des taux de crédit reste très modeste au regard du coût de financement de l’État français (qui à son tour se répercute sur celui des banques). Selon l’Observatoire Crédit Logement, le taux moyen des crédits à l’habitat s’établit à 3,12 % en novembre alors que l’OAT 10 ans se traite actuellement à 3,58 %.

Cette reprise du marché de l’ancien masque cependant la situation catastrophique du logement neuf, pris en étau entre une double inflation des coûts de revient – monétaire et normative – et des investisseurs locatifs jetant l’éponge face à une pression fiscale et réglementaire devenue insupportable :

  • Seulement 16.240 réservations de logements neufs par des particuliers au 3ème trimestre, soit une baisse de 10 % sur un an et un plus bas historique.

  • 274.100 mises en chantier de nouveaux logements sur 12 mois glissants, logement social compris, soit un niveau inférieur de 22 % à la moyenne des 5 dernières années.

Le vote par l’Assemblée nationale, le 12 décembre, de la généralisation du plafonnement des loyers en zone tendue n’arrangera rien à cette équation.

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Vendredi, comme il fallait s’y attendre, le Sénat a rejeté en bloc le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (à 182 voix contre 106) adopté quelques jours plus tôt par l’Assemblée nationale (à 247 voix contre 234). Le texte reviendra demain à la chambre basse pour une ultime lecture.

Dans son état actuel, ce texte prévoit :

  • Une hausse de 1,4 point de la CSG sur les revenus du capital, entraînant hausse de la flat tax.

  • La pleine indexation sur l’inflation des pensions de retraite et des prestations sociales (à laquelle on ajoutera le décret publié vendredi relevant le SMIC de 1,18 % au 1er janvier).

  • La suspension de la réforme des retraites.

  • Un durcissement significatif des possibilités de cumul emploi-retraite à partir de 2027.

  • La création d’un congé supplémentaire de naissance pouvant aller jusqu’à 2 mois pour chacun des parents.

  • Une taxe de 2,05 % sur les mutuelles santé.

Ce texte ne contient en revanche aucune mesure d’économie significative, aggravant ainsi le déficit projeté de 17 Md€ (version initiale du gouvernement) à 25 Md€ (version provisoire adoptée par l’Assemblée nationale). Dépenser comme s’il n’y avait pas de lendemains…

La divergence entre les deux chambres ne s’explique pas seulement par leur différence de composition (LFI et RN étant très peu représentés au Sénat) mais aussi par une déformation massive des votes du bloc central (MoDem, EPR, Horizons) et LR, selon que leurs sièges soient remis en jeu en cas de dissolution (députés) ou pas (sénateurs). Pour mesurer l’impact de cette stratégie de la peur savamment entretenue, une visualisation vaut mieux qu’un long discours :

Dans le même temps, le Sénat a entamé l’examen du volet dépenses du Projet de Loi de Finances, que l’Assemblée nationale n’avait pas même ouvert suite à son rejet du volet recettes. Quelques mesures d’économies ont été adoptées parmi lesquelles une réduction de 0,9 Md€ des loyers de solidarité, de 0,2 Md€ de l’Aide Médicale d’État, le non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique d’État et l’allongement du délai de carence à trois jours sur le périmètre restreint de la fonction publique d’État non régalienne (c’est-à-dire hors Éducation Nationale, Armées, Intérieur et Justice).

Le vote de ce PLF pris dans son ensemble doit se tenir demain au Sénat. Le texte repartira ensuite à l’Assemblée nationale pour un vote définitif devant intervenir au plus tard le 23 décembre.

Entre la décision de la Fed, qui lâche un peu de lest sur ses taux directeurs, et des publications en demi-teinte dans la tech américaine, les marchés actions, en cette fin d’année, n’ont plus de momentum. Séverine Piot-Deval synthétise la semaine des marchés actions :

En vous souhaitant un excellent dimanche.