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Loi de finances 2026 : le massacre fiscal se précise

État des lieux au 1er novembre

L’examen de la loi de finances par le Parlement est loin d’être terminé. Mais après deux semaines de travaux (sur un temps maximal de 70 jours), la perspective est claire : au fil d’amendements soutenus par des alliances toujours plus baroques, un massacre fiscal sans précédent se dessine.

Ci-dessous les éléments les plus marquants adoptés par l’Assemblée nationale.

Concernant les particuliers :

Ajoutons qu’en avance de phase sur l’Assemblée plénière, la Commission des finances a par ailleurs donné un avis positif au relèvement de la CSG de 9,2 à 10,6 %, emportant une hausse de la flat tax de 30 à 31,4 %.

Concernant les entreprises :

Rien de concret en revanche, en matière de revue du périmètre d’intervention de l’État et de maîtrise de la dépense publique. Ce volet est toujours examiné en dernier ; il est vivement déconseillé de retenir son souffle.

Ayant déjà concédé la suspension de la réforme des retraites, Sébastien Lecornu a indiqué vendredi 31 octobre qu’il était prêt à abandonner le principe de l’année blanche : les pensions de retraite, les rémunérations de la fonction publique et les minima sociaux seront donc revalorisés en 2026.

Quelques précisions sur le processus de gouvernance :

  • Les amendements adoptés par l’Assemblée nationale sont soumis à l’examen du Sénat. S’il est vraisemblable que celui-ci en rejettera certains, le dernier mot reviendra au final à l’Assemblée nationale. Sauf défaut d’assiduité, on imagine que les groupes d’opposition resteront accrochés à leurs trophées.

  • Le texte final, pris comme un tout, sera soumis à un ultime vote de l’Assemblée nationale, sans possibilité d’amendement. C’est à ce stade que l’on est en droit d’espérer un sursaut de bon sens d’une majorité de députés face à la monstruosité qui se dessine.

  • Contrairement à ce que l’on peut lire ici ou là, le gouvernement ne peut procéder par ordonnances, en vertu de l’article 47 de la constitution, que si le Parlement n’est pas parvenu à se prononcer dans un délai de 70 jours. Il est difficile d’imaginer que les oppositions tombent dans un piège aussi grossier.

  • En cas de rejet de la loi de finances - scénario qui nous semble à ce stade le plus probable - le gouvernement devra recourir à la « loi spéciale » afin de pouvoir continuer à collecter l’impôt et payer les agents publics.

Vous retrouverez une liste plus complète des amendements adoptés (ou rejetés) mise à jour quotidiennement sur notre page dédiée.

Références