Telegraph Road (semaine 46, 2023)

Réparer les vivants

Séverine Piot-Deval a passé près de 25 ans en tant qu’analyste financier et gérante actions dans des institutions financières de premier plan. Spécialiste du marché américain, elle a également lancé et géré des fonds thématiques globaux : mégatendances (4* Morningstar), biens réels et environnement. Elle souhaite désormais rendre l’investissement en actions accessible à tous grâce à des produits compréhensibles et abordables.

Passionnée par les entreprises et convaincue que les marchés sont au cœur du financement de l’économie, que la place boursière française doit retrouver de l’attrait et que la pédagogie financière est essentielle, elle est administratrice de la Société Française des Analystes Financiers et du réseau Angels Santé.

  • Les indices finissent la semaine en hausse des deux côtés de l’Atlantique, portés par la réduction de l’inflation et des statistiques laissant entrevoir un ralentissement de l’économie américaine et donc la possibilité de prochaines baisses de taux, tandis qu’en Europe la croissance n’est plus attendue qu’à 0,6% cette année.

  • Poursuite de la baisse du prix du pétrole sur fonds de ralentissement économique mondial et de publication de stocks plus élevés qu’attendu.

  • Résultats contrastés dans la consommation, les marchés sanctionnant Walmart pour ses prévisions prudentes en raison de la déflation des prix alimentaires et d’un consommateur plus prudent, tandis que Target prend 18% sur des rachats de positions courtes (short) et grâce à une bonne maîtrise des coûts, tout en prévenant également que la consommation ralentit.

  • L’équipementier de réseaux Cisco, qui fut la première capitalisation boursière du marché US en 2000 (et n’a jamais retrouvé les cours d’alors), perd 10% en annonçant un ralentissement des prises de commandes.

  • Nouveaux résultats décevants dans le luxe avec Burberry. Quant à l’indice du prix des montres de seconde main, il a perdu 42% en un peu plus d’un an.

  • Les grèves deviennent un sujet également aux États-Unis, à en juger par le nombre de fois où le mot a été mentionné pendant les conférences de résultats.

  • Les tours de financement basés sur des valorisations inférieures au tour précédent (downrounds) se multiplient dans le capital-risque.

  • Quelques thérapies géniques ont déjà reçu une autorisation de mise sur le marché, mais cette semaine a vu l’approbation par les autorités de santé britanniques du premier traitement basé sur la technique d’édition du génome qui a valu le Nobel de chimie à Jennifer Doudna et Emmanuelle Carpentier. Point sur la technique et sur le parcours boursier d‘un secteur qui, comme toutes les technologies de rupture, a connu des hauts et des bas.

Vous pouvez retrouver l’article complet de Séverine Piot-Deval ici : Réparer les vivants.

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