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Bonjour,

Au terme d’une bonne semaine pour les marchés actions américains, soulagés par l’annonce d’une trève dans la guerre commerciale qui oppose les États-Unis et la Chine, l’agence de notation Moody’s a jeté un froid, vendredi soir après la clôture, en retirant la notation AAA de la dette souveraine américaine.

Dans son communiqué de presse, Moody’s pointe la détérioration du déficit budgétaire (6,4 % du PIB en 2024) et l’alourdissement prévisible de la charge d’intérêts sous l’effet de la hausse des taux.

Si cette décision n’est qu’une demi-surprise - Standard & Poor’s et Fitch en ayant fait de même, respectivement dès 2011 et 2023 - elle est inopportune pour Donald Trump, après qu’Elon Musk ait annoncé son désengagement du DOGE et au moment même où le Congrès se penche sur les allègements d’impôts proposés par la Maison Blanche.

Vendredi soir, la réaction des marchés obligataires à cette annonce restait contenue, avec une hausse d’environ 5 points de base des taux américains. Il faudra attendre l’ouverture du marché des futures, à minuit ce soir, pour jauger l’humeur des marchés actions.

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Retour en France, pays des 1.200 agences d’État, autorités administratives et autres comités consultatifs. Lors de son audition cette semaine par la Commission d’enquête du Sénat, Amélie de Montchalin a dit sa volonté d’en supprimer ou fusionner un tiers et de dégager 2 à 3 Md€ d’économies par an à horizon 2027. Les sénateurs présents se sont émus de l’affaiblissement des politiques publiques qui en résulterait.

La démarche paraît pourtant bien timorée, quand on sait que ces agences déploient chaque année plus de 80 Md€ d’argent public sans que leurs missions ou leurs objectifs soient clairement définis. Leur prolifération au fil des années a formé un véritable angle mort de contrôle démocratique et financier.

Quel citoyen comprend l’utilité de la Commission nationale de toponymie, du Centre d’étude sur les recherches et qualifications ou encore de la Commission nationale du débat public ?

Dans certains domaines comme celui de la santé, le foisonnement d’agences aux rôles redondants a créé une complexitivité administrative qui se nourrit d’elle-même, au détriment du personnel soignant, des patients et des contribuables. Ce n’est plus un État mais une métastase de bureaucratie.

Le sujet n’est pas tant de fusionner ces agences que de ramener le périmètre d’intervention de l’État à ses missions essentielles, si mal accomplies.

Enfin, Séverine Piot-Deval nous dit tout sur la semaine des marchés actions.

En vous souhaitant un agréable dimanche.