Aux armes, etc.

Bonjour,

La semaine a été animée, tant sur le front géopolitique qu’économique.

Si le bilan effectif des frappes américaines sur les capacités nucléaires iraniennes est encore sujet à débat, Donald Trump est parvenu, à tout le moins, à obtenir l’arrêt des hostilités Israël - Iran. Le cours du pétrole brut s’est immédiatement détendu, revenant autour de 65 $ le baril (WTI crude).

Taper très fort d’abord, puis tendre la main. Cette même approche a prévalu sur la question des droits de douane. Les États-Unis et la Chine ont confirmé jeudi la signature d’un accord commercial. Bien que la communication soit restée laconique, nous comprenons que cet accord entérine une augmentation de 10 % des droits de douane respectifs (relativement au dispositif qui était en place jusqu’à début avril) et s’accompagne d’une levée des restrictions d’exportation respectives (terres rares s’agissant de la Chine, composants électroniques et aéronautiques pour ce qui concerne les États-Unis). À n’en pas douter, l’apaisement de la situation en Iran - dont les exportations d’hydrocarbure prennent pour 90 % le chemin de la Chine - aura joué un rôle dans cet accord.

Donald Trump a également engrangé une victoire diplomatique lors du sommet de l’OTAN à La Haye. Après qu’il ait ouvertement mis en jeu les engagements de défense américains, les pays membres de l’alliance se sont engagés - Espagne exceptée - à relever leurs objectifs de dépenses militaires de 2 % à 3,5 % du PIB d’ici à 2035, auxquels devront s’ajouter 1,5 % d’investissements en infrastructures de transport.

En toile de fond, le dollar continue de se déprécier vis-à-vis de l’euro, participant à restaurer progressivement la compétitivité industrielle américaine. La paire EUR/USD termine la semaine au-dessus de 1,17, son plus haut niveau depuis 2021.

En dépit de ses succès sur la scène internationale, la cote de popularité de Donald Trump auprès des électeurs américains, à seulement 40 %, est la plus basse enregistrée pour un Président à ce stade de son mandat, post seconde guerre mondiale. Les sondages sur les intentions de vote aux élections de “mid term” (renouvellement du Congrès en 2026) donnent désormais trois points d’avance aux démocrates sur les républicains.

En France, la semaine est marquée par l’impasse du conclave sur les retraites. Comme nous l’avons souvent écrit dans ces colonnes, les artifices comptables entretenant l’illusion d’un équilibre des régimes de retraite et masquant leur poids réel dans la formation du déficit public rendent impossible un débat public productif sur la question. Pour y voir clair, nous vous recommandons cet excellent documentaire du Figaro :

Ainsi, bien que François Bayrou ait annoncé qu’il reprendrait à son compte les quelques points ayant fait l’objet d’un consensus lors du conclave - notamment sur la prise en compte des périodes de maternité - le Parti Socialiste a déposé jeudi une motion de censure à son encontre. Si celle-ci est vouée à l’échec en l’absence des voix du Rassemblement National, elle marque cependant la fin d’un pacte de non-agression du PS vis-à-vis de ce gouvernement. Les conditions sont ainsi posées pour un débat budgétaire automnal cauchemardesque au terme duquel les oppositions se rejoindront vraisemblablement pour faire tomber le gouvernement.

Vous retrouverez comme chaque week-end la synthèse de la semaine des marchés actions par Séverine Piot-Deval :

En vous souhaitant un bon dimanche.

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