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9 conseils de gestion financière pour prévenir les fins de mois difficiles
Nous pouvons tous, dans notre parcours, être touchés par des accidents de la vie : décès, maladie, séparation, perte d’emploi... Par-delà la douleur occasionnée, gérer ses finances personnelles peut alors devenir un véritable casse-tête. Par pudeur, beaucoup rechignent à demander assistance dans ces moments difficiles. Sans paternalisme, nous partageons ici quelques conseils de gestion financière ainsi que des ressources pratiques qui, nous l’espérons, permettront aux personnes qui traversent de telles situations de retrouver rapidement une certaine sérénité budgétaire.
1. Établir un budget mensuel détaillé pour y voir clair
Le point de départ consiste à lister toutes vos sources de revenus et de dépenses, et à catégoriser ces dernières entre dépenses essentielles (logement, alimentation, énergie, télécom, habillement) et dépenses discrétionnaires (sorties, loisirs, voyages…). La plupart des applications bancaires peuvent vous aider dans cet exercice. L’Institut pour l’Éducation Financière du Public, association d’intérêt général agréée par le ministère de l’Éductation nationale, plus connue sous le nom « La finance pour tous », propose également des outils de gestion budgétaire très utiles, en accès libre.
2. Réduire les dépenses discrétionnaires
Ce premier travail doit vous permettre d’identifier des dépenses non-essentielles que vous pouvez réduire en attendant de meilleurs jours. Soyez particulièrement vigilants aux formules d’abonnement. Avez-vous absolument besoin de cet abonnement Netflix ? Est-il raisonnable de maintenir l’abonnement à ce club de sport que vous ne fréquentez que rarement ?
Mieux encore, en épluchant minutieusement son compte bancaire, il est fréquent de réaliser que l’on continue d’être prélevé pour des services « oubliés » que l’on n’utilise plus (assurances, forfaits mobiles, Amazon Prime, etc).
3. Optimiser les dépenses essentielles
Il existe de nombreux comparateurs permettant d’accéder aux offres les plus compétitives en matière d’énergie, de télécom ou encore d’assurance. Au-delà du choix du fournisseur, quelques gestes peuvent faire une différence appréciable à la fin du mois, dont la planète vous remerciera :
Halte au gaspillage alimentaire. Chaque Français jette en moyenne 60 kg de nourriture par an. Faites en sorte que ce ne soit pas le cas chez vous !
Doucement sur les plats préparés et la restauration rapide. Il est presque toujours plus économique (et plus sain) de cuisiner soi-même à partir de produits de saison, en profitant des bonnes affaires du moment ou des remises sur des produits approchant de leur date limite de consommation. À savoir : contrairement aux dates limites de consommation, les dates de consommation recommandées (reconnaissables par la mention « à consommer de préférence avant le… ») peuvent être dépassées sans aucun danger.
En matière d’électricité, le choix d’un tarif heures pleines / heures creuses peut être une source d’économies substantielles, en veillant à programmer les gros appareils (lave-linge, sèche-linge, lave-vaisselle, ballon d’eau chaude) en conséquence. Pensez bien sûr à utiliser les programmes « éco » de vos appareils. Enfin, ayez en tête qu’un four traditionnel consomme 4 fois plus qu’un micro-ondes, un sèche-linge 3 fois plus qu’un lave-linge et un bain 4 fois plus qu’une douche.
Lorsque l’on met bout à bout les coûts d’acquisition, d’entretien, d’assurance et de carburant, une voiture est un gouffre budgétaire. Même avec un véhicule d’entrée de gamme, le coût complet d’un déplacement de 100 km atteint 35 € (hors péages et stationnement). Privilégiez les transports collectifs à chaque fois que c’est possible. Si vous vivez en ville, interrogez-vous sur la nécessité de posséder un véhicule.
4. Chercher des aides financières
Il existe en France de nombreux dispositifs d’aide financière à destination des personnes en situation de précarité. Vérifiez en particulier votre éligibilité aux aides au logement et à la scolarité, au chèque énergie, à la prime d’activité si vous êtes un travailleur aux revenus modestes, au revenu de solidarité active et à l’allocation de solidarité spécifique si vous êtes sans emploi. Les pouvoirs publics ont développé un formidable simulateur qui permet, à partir d’un unique formulaire, de vérifier votre éligibilité à 58 dispositifs d’aide financière.
Processus peu connu, le fisc lui-même peut exceptionnellement accorder une remise gracieuse aux personnes se trouvant dans l’incapacité de régler leur impôt sur le revenu ou leur taxe foncière suite à un accident de la vie.
5. Sécuriser la pension alimentaire
Pour les familles mono-parentales, la situation de précarité financière peut parfois être causée ou aggravée par le non-paiement de la pension alimentaire due par l’ex-conjoint. Si les tentatives de résolutions amiables ne portent pas leurs fruits, il convient de contacter l’Agence de recouvrement et d’intermédiation des pensions alimentaires qui se chargera de recouvrer les sommes qui vous sont dues. Dans l’attente de ces paiements, vous pourrez temporairement bénéficier de l’allocation de soutien familial.
6. Préserver son logement
Que l’on soit locataire ou propriétaire, préserver un toit est une priorité absolue. Si vous êtes en situation de précarité financière et disposez d’une chambre innoccupée, la (sous)-location de cet espace pourra vous procurer un revenu complémentaire, sous réserve que votre bail vous y autorise ou que vous obteniez le consentement exprès, proprement formalisé, du propriétaire.
Si, en tant que locataire, salarié aux revenus modestes, vous cherchez à changer de logement pour réduire votre charge locative, pensez à faire jouer la garantie Visale pour maximiser les chances que votre candidature soit retenue.
7. Ne pas accumuler de dettes et minimiser les frais bancaires
Quand les fins de mois sont difficiles, l’endettement n’est jamais une solution. Les crédits à taux élevés, en particulier, ne peuvent qu’aggraver votre situation à moyen terme. Ne cédez pas à la tentation des crédits à la consommation ou des crédits renouvelables (pire encore car non-amortissables), et faites tout votre possible pour éviter les découverts bancaires.
Si vous êtes pris à la gorge par les échéances de remboursement de crédits préexistants, n’hésitez pas à déposer un dossier auprès de la commission de surendettement. En fonction de votre situation, celle-ci vous permettra d’obtenir un rééchelonnement et/ou un effacement partiel de vos dettes. Les associations du réseau Crésus peuvent vous assister et vous conseiller bénévolement dans ces démarches.
À savoir : si votre compte bancaire enregistre plus de 5 incidents de paiement sur un même mois ou des incidents répétés pendant 3 mois consécutifs, votre banque a l’obligation réglementaire de vous proposer une offre spécifique destinée aux clients fragiles (« OCF ») dont le coût ne peut dépasser 3 € par mois. Celle-ci inclut des services de base dont une carte de paiement. Votre banque pourra en revanche vous retirer l’utilisation d’un chéquier.
8. Se constituer un matelas d’épargne
Armé de nos 7 premiers conseils, l’objectif sera d’essayer d’épargner une petite somme tous les mois afin de se constituer progressivement un matelas contre les coups durs. C’est cela qui vous évitera de recourir au crédit si vous devez demain faire face à une dépense imprévue. Plutôt que de laisser dormir cet argent sur votre compte courant – où, en outre, il constituera une tentation de consommation – faites-le travailler pour vous sur un Livret d’Épargne Populaire (rémunéré à 4 % à compter du 1er août) ou, à défaut d’y être éligible, un Livret A et/ou un Livret de Développement Durable (rémunérés à 3 %). Ces différents livrets sont distribués par toutes les banques. Bien que cette épargne soit déblocable à tout moment, il est important d’avoir la discipline de la réserver pour les situations critiques.
9. Investir sur soi pour augmenter ses revenus
À tout âge et quel que soit votre parcours, c’est en cultivant votre employabilité que vous vous donnerez la possibilité de ramener, à terme, plus d’argent à la maison. Pourquoi ne pas utiliser votre compte formation pour vous former à l’utilisation de l’intelligence artificielle ou rafraîchir votre anglais ? La plateforme MOOC francophone répertorie toutes les formations en ligne de langue française gratuites ou finançables par le compte formation.
« Des difficultés naissent les miracles. » écrivait Jean de La Bruyère. Que le courage soit avec vous !
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